Enfants et jeunes migrants
Il est nécessaire de collecter et de ventiler les données migratoires par âge si l’on veut analyser ce facteur chez les populations migrantes. Les enfants et les jeunes migrants sont menacés d'abus, de traite et d'exploitation, surtout s'ils voyagent seuls et empruntent des voies migratoires irrégulières. En ce qui concerne les enfants migrants, les données ventilées par âge et par sexe et précisant si les enfants sont accompagnés ou non d’un parent, d’un membre de la famille, d’un tuteur ou d’un parrain, sont particulièrement importantes pour déterminer les niveaux de vulnérabilité potentielle et les besoins de protection au cours du transit et à l’arrivée. Les enfants migrants sont exposés au risque d’être victimes de maltraitance, de la traite ou de l’exploitation, en particulier s’ils voyagent seuls ou par des voies de migration irrégulières. En outre, des données ventilées par âge, sexe, éducation, emploi, pays d'origine et inclusion sociale aident les pays à mieux comprendre les tendances et les conséquences de la migration des jeunes et à élaborer ainsi des réponses politiques appropriées. Plusieurs types de sources de données ventilent par âge la population de migrants et les flux migratoires, bien qu’aucune ne soit en mesure de fournir des chiffres précis ni un tableau mondial complet.
Définition
À des fins statistiques, l'Organisation des Nations Unies définit les jeunes comme «les personnes âgées de 15 à 24 ans, sans préjudice des autres définitions des États Membres». Sur la base de la définition des Nations Unies de la jeunesse, l'hypothèse serait que seules les personnes de moins de 14 ans sont des enfants. Cependant, la Convention de l’ONU relative aux droits de l’enfant définit l’enfant comme « tout être humain âgé de moins de dix-huit ans ». Cette définition a été utilisée pour que la Convention puisse offrir une protection et des droits à un groupe d'âge aussi large que possible, mais du point de vue des données, elle conduit à un chevauchement puisque les personnes âgées de 15 à 18 ans sont doublement comptées comme enfants et jeunes.
Il est important de noter que les définitions de l'enfance ont changé au fil du temps et ne correspondent souvent pas à ce qui était historiquement considéré comme l'enfance même au sein d’un seul pays. De plus, tout comme les notions d '«enfance» et d' «âge adulte» varient selon les cultures, les définitions et les catégories utilisées par les gouvernements qui collectent des informations aux points d'entrée et de sortie aux frontières et au cours de la procédure d'asile, varient également
En Europe, par exemple, les documents d’orientation des États ont recours à différentes terminologies, notamment en ce qui concerne les termes « enfant », « mineur », « enfant non accompagné », « mineur non accompagné » et « migrant mineur non accompagné ». Les données sur les enfants migrants peuvent être ventilées selon les catégories suivantes : ceux qui sont accompagnés, tels que ceux qui voyagent avec des membres de leur famille ou avec leur tuteur, et ceux qui voyagent seuls, soit parce qu’ils ne sont pas accompagnés, soit parce qu’ils ont été séparés de leur famille ou de leur tuteur au cours du voyage. Certaines sources de données ont également une catégorie pour les enfants « accompagnés-non accompagnés », signifiant qu’ils voyagent avec un adulte, mais que la relation avec cet adulte est incertaine ou qu’il s’agit d’un mariage d’enfant.
Tendances récentes
Population d’enfants migrants
Selon le Département des affaires économiques et sociales (DAES) de l’ONU, on estime que le nombre de personnes de moins de 19 ans vivant dans un pays autre que celui où elles sont nées est passé de 29 millions en 1990 à 40,9 millions en 2020. En 2020, le DAES de l'ONU estimait que les enfants migrants (âgés de 19 ans et moins) représentaient au totale 14,6 pour cent de la population migrante et 1,6 pour cent parmi les enfants dans le monde. Selon les estimations du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) basées sur les données du DAES de l'ONU, le nombre d'enfants migrants (migrants de 1 auns ou moins) est resté stable autour de 24 millions entre 1990 et 2000, et a augmenté régulièrement pour atteindre 28 millions en 2010 et 36 millions en 2019 (UNICEF, 2021). En 2020, les enfants migrants (18 moins ou moins) représentaient 13 pour cent de la population migrante totale (ibid.).
Le nombre estimé de jeunes migrants (âgés de 15 à 24 ans) est également passé de 22,1 millions en 1990 à 31,7 millions en 2020 (DAES, 2020). En 2020, les jeunes migrants représentaient 11,3 pour cent du totale de la population migrante et 2,6 pour cent parmi les jeunes dans le monde (ibid.).
Ventilation régionale
La proportion et le nombre d’enfants migrants et de jeunes migrants varient d’une région à l’autre. Depuis 2020, le part de jeunes migrants dans leurs populations migrantes respectives est plus élevé dans les pays à revenu faible et intermédiaire que dans les pays à revenu élevé. Depuis 1990, année où le DAES a commencé à publier ses estimations de populations de migrants internationaux, l’Afrique accueille la plus grande proportion de migrants de moins de 19 ans ainsi que des jeunes migrants. De 1990 à 2020, la proportion d’enfants migrants en Europe et en Océanie a légèrement augmenté et leur part en Amérique latine et dans les Caraïbes a aussi légèrement augmenté, tandis qu’elle est restée stable en Afrique, en Asie et en Amérique du Nord. Le nombre de jeunes migrants a régulièrement diminué dans toutes les régions sauf en Océanie, où il a augmenté, et l'Amérique latine et les Caraïbes, où il est resté stable. La proportion d’enfants migrants et de jeunes migrants dans la population de migrants en Océanie a augmenté au cours de cette période.
Enfants et jeunes déplacés à l'intérieur du pays
Au niveau mondial, on estime que le nombre d'enfants déplacés de force a augmenté de 230 pour cent, passant de 15,9 millions en 2010 à 36,5 millions en 2021. Parmi les opérations du HCR disposant de données ventilées par âge, les enfants représentaient environ 40 pour cent des personnes déplacées de force en 2021 (HCR, 2023). En décembre 2021, on estimait à 22,5 millions le nombre d'enfants de moins de 18 ans et à 11,4 millions le nombre de jeunes (15-24 ans) vivant en situation de déplacement interne (IDMC, 2022). En 2020, plus de 9,8 millions d'enfants ont été déplacés à l'intérieur de leur pays en raison d'événements météorologiques. Bien que les filles représentent 49 pour cent des enfants déplacés de moins de 18 ans, elles sont plus susceptibles que les garçons de voir leur éducation interrompue et d'être exposées à la violence et à l'exploitation fondées sur le genre (IDMC, 2022).
Enfants non accompagnés et séparés
Le nombre de mineurs non accompagnés parmi les demandeurs d'asile dans l'Union européenne est passé de 11 460 en 2013 à 91 955 en 2015, avant de redescendre à 13 550 en 2020 et d'augmenter à nouveau pour atteindre 39 515 en 2022. Pendant la soi-disant "crise des réfugiés" en 2015, la Suède a reçu la plus grande part des demandes (37 %) avec 34 295 demandes, et en 2016, l'Allemagne a reçu la plus grande part (60 %) avec 35 935 demandes (Eurostat, 2023). Au niveau mondial, 51 700 nouvelles demandes d'asile en 2022 provenaient d'enfants non accompagnés ou séparés, soit une augmentation de 89 pour cent par rapport à 2021 (HCR, 2023).
Environ 35 200 enfants (18 % de filles, 82% de garçons) sont arrivés en Bulgarie, à Chypre, en Grèce, en Italie, à Malte et en Espagne en 2022, soit une augmentation de 46 pour cent par rapport à 2021 (HCR, UNICEF et OIM, 2023). Sur l'ensemble des arrivées d'enfants, 23 500 étaient non accompagnés ou séparés, ce qui représente 67 % du total (ibid.). La proportion la plus élevée d'arrivées d'enfants a été enregistrée en Grèce, où les enfants représentaient 34 pour cent de l'ensemble des arrivées, dont 48 pour cent étaient non accompagnés (ibid.). La proportion d'enfants non accompagnés par rapport à l'ensemble des arrivées d'enfants était la plus élevée en Espagne, où les enfants non accompagnés représentaient 79 pour cent de l'ensemble des arrivées d'enfants (ibid.). Entre janvier et août 2023, 12 pour cent des arrivées par mer en Italie étaient des enfants non accompagnés et 5 pour cent étaient accompagnés (HCR, 2023). Entre 2014 et aout 2020, au moins 3 153 enfants sont morts ou ont disparu au cours de leur voyage migratoire (OIM, 2023).
Sources des données
Plusieurs sources fournissent des données sur les enfants et jeunes migrants, grâce à la ventilation par âge des données sur la population de migrants et les flux migratoires. Les données ventilées par âge sur la population de migrants sont recueillies ou regroupées aux niveaux mondial, régional et national. Les données ventilées par âge sur les flux migratoires proviennent de sources diverses telles que les sources administratives ou les rapports d’expert.
Collecte de données aux niveaux mondial et régional
Population de migrants par âge :
Le DAES a consolidé les estimations des populations de migrants internationaux sur la base des données de recensement au niveau national sur la population de migrants internationaux pour chaque cinq ans depuis 1990 et tous les deux ans depuis 2013, l'année la plus récente étant 2020. Les données sur la population de migrants internationaux sont disponibles pour toutes les régions et tous les pays du monde, et sont ventilées par âge et par sexe. Les statistiques du DAES relatives à la migration comprennent la catégorie d’âge « enfants et jeunes migrants » (19 ans et moins). Les données pour la catégorie d’âge « jeunes migrants » sont ventilées en quatre sous-catégories : 0 à 4 ans, 5 à 9 ans, 10 à 14 ans, 15 à 19 ans et 20 - 24 ans. Ces sous-catégories permettent généralement aux producteurs de statistiques de suivre les progrès accomplis et de renseigner les décideurs politiques sur les capacités et faiblesses de chacune de ces sous-catégories d’âge. Il est toutefois difficile de connaître le nombre exact d’enfants, selon la définition de la Convention (jusqu’à 18 ans), au sein de la population de migrants, étant donné que l’ensemble de données comporte une sous-catégorie « 15 à 19 ans ».
S’appuyant sur les chiffres du DAES, les données disponibles par année et les avis des experts, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) réalise des estimations du nombre d’enfants, selon la définition de la Convention (jusqu’à 18 ans), au sein de la population de migrants.
Tous les quatre ans depuis 2001, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publie des données consolidées sur les populations de migrants dans les pays de l'OCDE ainsi que dans certains pays non membres de l'OCDE. Les données sur les populations de migrants dans les pays de l'OCDE sont généralement ventilées en tranches d'âge de cinq ans (y compris les 15-19 et 20-24 ans) et les données sur les populations de migrants dans les pays non membres de l'OCDE sont enregistrées dans trois tranches d'âge (15-24 ans, 25 -64 ans et plus de 65 ans). Cependant, des informations détaillées sur l'âge ne sont pas disponibles pour tous les pays dans ces ensembles de données en raison de la manière dont les données nationales sont collectées. Les ensembles de données publiques les plus récents concernant 34 pays de destination datent de 2015/16 et 100 pays de destination datent de 2010/11.
Flux migratoires ventilés par âge :
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) publie des données sur les arrivées de migrants par groupe (hommes, femmes, enfants et mineurs non accompagnés), recueillies auprès des autorités nationales de Grèce, d’Italie et d’Espagne. Le HCR publie également des données ventilées par âge sur le nombre de « personnes relevant de sa compétence » et/ou de réfugiés enregistrés, et/ou d’enfants pour un certain nombre de pays ou « situations ». Les données ventilées par âge sur les migrants qui participent aux programmes de retour volontaire de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sont diffusées par l’Organisation dans son rapport annuel sur le retour volontaire et à la réintégration, ainsi que par certains pays, tels que le Mexique.
Depuis 2009, Eurostat publie le nombre annuel d’immigrés arrivés dans chaque État membre par catégorie d’âge, ainsi que le nombre de demandes d’asile en attente, de décisions prises à cet égard et de demandes retirées selon cinq catégories d’âge, y compris « moins de 14 ans », « de 14 à 17 ans », et « de 18 ans à 34 ans ». Ces données comprennent également le nombre de mineurs non accompagnés.
Le Centre de connaissances en matière de migration et de démographie (Knowledge Centre on Migration and Demography) de la Commission européenne regroupe les données d’Eurostat sur les demandes d’asile, les décisions prises à cet égard et les permis de résidence et les données du HCR sur les personnes relevant de sa compétence et les arrivées de migrants en Europe, ventilées par âge.
Collecte de données au niveau national
Plusieurs pays fournissent des données ventilées par catégories d’âge sur la population de migrants internationaux. Par exemple, le Canada publie des données mensuelles sur les demandes d’asile dans chaque province, ventilées selon six catégories d’âge, y compris « 0 à 14 ans » et « 15 à 29 ans ». Les États-Unis communiquent chaque année des statistiques au niveau national sur le nombre de personnes ayant obtenu le statut de réfugié ainsi que sur le nombre d’« arrivées de réfugiés », ventilées par sexe, par situation familiale et selon 16 catégories d’âge, dont « 1 à 4 ans », « 5 à 9 ans », « 10 à 14 ans », « 15 à 19 ans » et « 20 à 24 ans ». Le Mexique publie des données sur le nombre de demandes d’asile déposées par des mineurs non accompagnés, ventilées par sexe et par pays d’origine. L’Argentine publie également des données annuelles sur les demandes d’asile, ainsi que sur les décisions prises à cet égard, ventilées par sexe et selon cinq groupes d’âge, dont « 0 à 4 ans », « 5 à 11 ans » et « 12 à 17 ans ».
Plusieurs pays publient des données sur les migrants de moins de 18 ans placés en détention. Le Canada publie le nombre annuel de mineurs qui ont passé du temps en détention au niveau national. Dans son rapport annuel sur la migration, le Mexique publie des données sur les enfants migrants appréhendés et détenus par l’État, réparties selon les catégories d’âge « 0 à 11 ans » et « 12 à 17 ans » et précisant combien d’entre eux étaient accompagnés et non accompagnés. Le Royaume-Uni communique le nombre total d’enfants migrants placés en détention chaque année.
Enquêtes
Depuis 2015, l’OIM réalise des enquêtes sur les réfugiés et les migrants au moyen de sa Matrice de suivi des déplacements, qui rassemble des données démographiques sur les migrants (y compris l’âge et/ou le nombre d’enfants), ainsi que sur leur expérience de la maltraitance, de l’exploitation et de la traite. La Matrice de suivi des déplacements recueille des données dans de nombreux pays et régions du monde, en fonction de l’ampleur et des besoins des populations déplacées. En outre, l'Initiative de Mécanisme de Suivi des Migrations Mixtes (4Mi) du Centre de Migration Mixte effectue également des enquêtes sur les migrants en Afrique du Nord, et compte élargir son travail à d’autres régions. Les résumés des résultats précisent combien de participants à l’enquête étaient âgés de moins de 18 ans.
Séries de données et rapports d’experts
L’UNICEF produit des rapports de situation (« Situation Reports ») mensuels, précisant notamment le nombre d’enfants migrants qui bénéficient de ses services et/ou sont affectés durant les situations de déplacement. L’UNICEF signale les risques auxquels sont exposés les enfants migrants en s’appuyant sur des sources de données primaires et secondaires, quantitatives et qualitatives.
L’ensemble de données rassemblées par le projet de l’OIM sur les migrants portés disparus (« Missing Migrants Project ») comprend dans la mesure du possible des informations sur l’âge de décès des migrants. Toutefois, en raison de l’absence de données ventilées par âge sur les décès et disparitions de migrants (moins de 30 % des cas enregistrés entre 2014 et 2018 comportaient des renseignements sur l’âge), le nombre exact d’enfants décédés au cours de la migration est largement sous-estimé.
Back to topPoints forts et limites des données
Les données migratoires ventilées par âge peuvent renseigner les décideurs politiques sur les différents besoins des migrants en matière de protection et d’intégration. Toutefois, les réalités du terrain rendent la collecte et l’analyse des données en fonction de l’âge extrêmement difficiles, en particulier pour les moins de 18 ans.
La collecte de données se heurte notamment aux difficultés suivantes :
- Des données incomplètes, peu fiables ou faisant double emploi : Les enfants non accompagnés, séparés de leur tuteur ou ayant perdu celui-ci au cours de leur voyage ne sont pas toujours détectés : ils peuvent éviter d’être enregistrés par les autorités ou prétendre être âgés de plus de 18 ans ou accompagnés d’un tuteur afin de poursuivre leur voyage et de ne pas être placés en garde à vue. D’autres ne connaissent pas leur âge ou déclarent avoir moins de 18 ans afin de pouvoir bénéficier des droits et privilèges des enfants, tels que l’hébergement et la scolarité (Programme en faveur des enfants séparés en Europe, 2011). Il peut également exister des cas d’enfants qui demandent l’asile dans plus d’un pays, n’effectuent aucune demande d’asile ou demandent une protection internationale mais n’arrivent pas par mer. Par exemple, l’Allemagne a indiqué que plus de 42 000 enfants non accompagnés et séparés étaient entrés dans le pays en 2015, mais seuls 14 439 d’entre eux avaient demandé l’asile (Tangermann and Hoffmeyer-Zlotnik, 2018).
- Différentes définitions des catégories d’âge : Il est difficile de comparer les données sur les flux et la population d’enfants migrants et d’autres groupes d’âge car les pays analysent l’âge et recueillent les données en s’appuyant sur différentes définitions.
Lorsque les pays n’utilisent pas ces mêmes intervalles d’âge pour déclarer les populations de migrants, le DAES doit utiliser des techniques démographiques pour faire des estimations qui correspondent à leurs catégories. - Différents critères d’enregistrement des données : Les pays n’enregistrent pas de la même façon les données pour les mêmes catégories. Par exemple, certains États membres de l’Union européenne comptent parmi les statistiques ceux qui prétendent être des mineurs non accompagnés, tandis que d’autres ne comptent que ceux a reconnus comme tels par une autorité après avoir évalué leur âge (Humphries et Sigona, 2016).
- La négation de la capacité des enfants à décider de leur propre vie : Les rapports sur le nombre d’enfants réfugiés portés disparus sont parfois éclairés par des preuves et informations sur les dangers que courent les enfants migrants, en particulier s’ils sont séparés de leur accompagnateur ou non accompagnés. Toutefois, l’évaluation du nombre d’enfants portés disparus devrait prendre en compte les difficultés auxquelles se heurte la collecte des données et le pouvoir de décision des enfants quant à leur propre vie. Par exemple, un enfant peut quitter un foyer de sa propre initiative afin de poursuivre son voyage (Humphries et Sigona, 2016).
- La protection des données sur les enfants migrants : Les données migratoires ventilées par âge doivent être recueillies et traitées conformément aux instruments juridiques sur la protection des données afin de garantir la vie privée, la dignité et le bien-être des migrants. Les personnes chargées de contrôler les données devraient anticiper les répercussions néfastes, en particulier lorsqu’il s’agit des données relatives aux enfants (OIM 2010).